Masao Katakuri vient de se faire lourder du rayon godasses où il travaillait depuis des années. Et, quand on a une famille – du fils fainéant à la grand-mère gâteuse – vivant indolemment aux crochets qu’on vient justement de vous couper, il faut bien trouver un autre moyen d’amener le riz dans le bol. Or, Japon ou pas, quand on a 52 ans, le patronat a plus tendance à vous raccompagner vite fait à la porte plutôt que de vous tendre le stylo et le contrat qui va avec. Masao n’a donc plus qu’une solution: virer indépendant. Avec sa prime de licenciement, il s’achète un hôtel sur un parcours de randonnée. Malgré cet emplacement idéal, le livre d’inscriptions reste aussi désespérément vide que le carnet d’adresses d’un autiste. Qui plus est, Masao aura assez de mal à fidéliser les premiers clients qui finissent par franchir la porte, puisque ceux-ci prennent la mauvaise habitude de mourir dès leur première nuit.