Cinq détenus turcs ont obtenu une permission de huit jours. Le plus jeune d'entre eux, Yusuf, n'ira pas loin : il est en effet arrêté peu après sa sortie de prison pour avoir perdu ses papiers. Quant aux autres, ils s'apercevront bien vite que la liberté en Turquie est toute relative, limitée qu'elle est par les rigueurs d'un régime militaire, par la misère, par les contraintes d'une morale patriarcale dont les femmes sont les premières victimes et par l'oppression des minorités, en particulier des Kurdes. Mevlüt est perpétuellement sous la surveillance de sa future belle-famille alors qu'il souhaiterait être seul avec sa fiancée; il rompra et finira sa permission avec des prostituées. Mehmet, par lâcheté, a évité de porter secours à son beau-frère, abattu par la police pendant un hold-up. Alors que sa femme Emine vient de choisir, malgré l'interdiction des siens, de vivre avec son mari, le couple est assassiné dans le train par le plus jeune des frères d'Emine. Omer, lui, assiste à la mort de son frère en lutte pour l'indépendance du peuple kurde; il prend le maquis à son tour. Quant à Seyit, il rejoint, dans un village au-delà des montagnes enneigées, sa femme Ziné qui l'a trompé et qui est enchaînée par ses parents. Il la laissera mourir de froid sur le chemin du retour. Conscient trop tard, de la cruauté de sa vengeance, il reprend le train sans paraître décidé à retourner en prison...