Quand Abel apprend que sa mère Sylvie, la soixantaine, est sur le point de se marier avec un homme en prison, il panique. Epaulé par Clémence, sa meilleure amie, il va tout faire pour essayer de la protéger. Mais la rencontre avec Michel, son nouveau beau-père, pourrait bien offrir à Abel de nouvelles perspectives...
Une comédie grinçante qui fait du bien.
Pour une comédie, j'ai trouvé ce film pas spécialement drôle. Louis Garrel est particulièrement agaçant. Tellement agaçant qu'on a envie de lui dire : mais arrête toi petit con !
Ce qui caractérise cet Innocent, ce sont ses personnages. Un quatuor de choc qui nous en met plein la vue. D'abord, il y a la mère Anouk Grinberg, complètement tcharbée. Elle déborde d'émotions et de sincérité. Il y a son nouvel homme Roschdy Zem qu'elle rencontre en prison, mais tout le monde à le droit à une seconde chance, non ? Et il y a son fils exagérément paranoïaque et extrêmement envahissant et son amie Noémie Merlant qui est son opposé. Elle respire la joie de vivre et est là pour le ramener sur terre. L'alchimie entre ces personnages est parfaite et les relations sont intenses. Et doucement, nos protagonistes vont évoluer et mettre en évidence tous leurs contrastes et leurs ambiguïtés.
Cet innocent n'est pas spécialement drôle, mais il est grinçant. Il ne respire pas la joie de vivre, mais il la canalise. On sent qu'elle est là, qu'elle veut sortir. Et c'est dans le drame qu'on trouve le sourire.