The Happy Prince raconte l'histoire inédite des derniers jours de la vie tragique d'Oscar Wilde. Ce grand homme de lettres, l'un des auteurs les plus célèbres d'Angleterre à l'époque, n'est désormais plus qu'une superstar déchue. Nous le voyons lors de sa dernière virée nocturne à Paris. Complètement ivre, Oscar tombe d'une table dans un cabaret. Alité, mourant, le passé lui revient par vagues. Des amis apparaissent. La pièce s'aggrandit et rétrécit dans son esprit fiévreux. Il est transporté en d'autres lieux, en d'autres temps. Nous sommes immergés dans les grandes histoires d'amour d'Oscar Wilde, notamment sa relation avec Lord Alfred Douglas, qui, vue à travers le prisme de la mort, se révèle être en réalité une relation passionnée sur fond de snobisme. Pourtant, à travers les volutes de cigares et d'absinthe, une lueur d'amour : Robbie, sincère et fidèle, dévoué à Oscar comme nul autre avant lui. Les visions d'Oscar s'intensifient. Scènes de passion, d'orgueil blessé et d'humiliation défilent dans son esprit. Un dernier sursaut de gloire s'estompe quand l'opulence de l'hôtel Savoy fait place à la réalité, sordide, oppressante. Le cerveau d'Oscar s'est maintenant estompé dans l'obscurité. Les spectres de son passé envahissent la chambre d'hôtel pour le hanter : sa femme Constance, qu'il a misérablement abandonnée et qui l'aime toujours, ses fils Cyril et Vivyan, pâles et sans pitié pour lui, et enfin Jésus Christ, qui lui pardonne ses péchés. Oscar tente de répondre à la souffrance par l'ironie, mais son masque se fissure. Protagoniste plus vrai que nature de ses propres comédies, il rejoue désespérément la tragédie de sa vie, jusqu'au bout.
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