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DIE ANDERE HEIMAT (2013) - Cinemaniacs.be
DIE ANDERE HEIMAT




1842-1844, L’histoire de la famille Simon. Les coups du destin risquent de détruire cette famille mais c’est une histoire de courage et de foi en l’avenir. Des dizaines de milliers d’Allemands, accablés par les famines, la pauvreté et l’arbitraire des gouvernants, émigrent en Amérique du Sud. Jakob Simon le cadet, lit tous les livres qu’il peut se procurer, il étudie les langues des Indiens d’Amazonie. Il rêve d’un monde meilleur, d’aventure, de dépaysement et de liberté. Il décide d’émigrer. Le retour de son frère Gustav du service militaire dans l’armée prussienne déclenche une série d’évènements qui met à rude épreuve l’amour de Jakob et bouleverse son existence.


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Ou quand le cinéma devient un art, passeur de beauté et d’émotion. Heimat, le village, le pays natal, le pays de ses racines, de ses attachements. Edgar Reitz avait entamé la saga de Schabbach et de ses habitants il y a une vingtaine d’années, recréant toute une destinée depuis la fin de la guerre 14-18 jusqu’à la chute du Mur et la réunification. Toute l’Allemagne (et pas seulement elle) s’était passionnée et émue pour Maria, la mère-courage, et ses enfants. On croyait l’histoire terminée et Heimat rangé dans les bons souvenirs cinéphiliques. Divine surprise, il n’en était rien ! Nouvel épisode mais en remontant le temps. Au temps où Schabbach était un village du Hunsrück comme tant d’autres. 1842. La famine et les épidémies ravagent les campagnes, tuent les enfants, mais c’est aussi le temps où l’on commence à rêver d’égalité et de liberté, à des lointains radieux. Reitz ne se contente pas d’évoquer, il ne reconstitue pas, il recrée. Dès les premières images, on est fasciné par la beauté du noir et blanc, seulement rehaussé par quelques rares touches de couleur. Un admirable travail sur la lumière est de chaque plan, qu’il s’agisse d’un ciel d’hiver ou d’orage, d’un champ de lin, du soleil sur un pan de mur. Elle donne vie et sens. Le rythme est lent mais la caméra est légère. L’émotion n’est pas qu’esthétique, elle est humaine. Il n’y a pas de figurants dans ce film, chacun a droit à plus et mieux qu’un regard furtif, à ce qu’on partage un peu de l’ intensité de leurs rêves les plus fous . Passe dans la vie de certains un souffle d’espoir, celui de la science et de l’esprit des Lumières. Un souffle libérateur des fatalités sociales, des sectarismes religieux, ils ont appris à lire, les jeunes de Schabbach, ils rêvent, si pas pour eux -mêmes, du moins pour leurs enfants. Tout, dans ce film, donne à s’émouvoir et à s’émerveiller. Nombreuses sont les situations et les images qui élèvent le film au rang de chef-d’œuvre. De grâce, ne vous laissez pas rebuter par la longueur du film, des longueurs, il n’y en a pas. Ni par le noir et blanc, il est sublime. Ni par la version originale, indispensable pour donner à l’ensemble son authenticité. Il faut que cette grande réalisation vive une vie longue, avant même qu’elle rejoigne les plus grandes œuvres de l’histoire du cinéma.

Jean-Pierre Sculier

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2013
Allemagne France
Drame
historique
3h40


Realisateur

Edgar
Reitz




Acteur

Antonia
Bill

(Jettchen)


Werner
Herzorg

(Alexander von Humboldt)


Jan Dieter
Schneider

(Jakob Simon)


Marita
Breuer

(Margarethe Simon)


Rüdiger
Kriese

(Johann)


Philine
Lembeck

(Florinchen)


Mélanie
Fouché

(Lena Zeitz)


Scenariste

Edgar Reitz

Gert Heidenreich

Producteur

Christian Reitz

Compositeur

Michael Riessler

Date de Sortie

Belgique
13/11/2013
DVD
29/04/2014
BLU RAY
29/04/2014
France
23/10/2013

Distributeur

Lumière

Distributeur dvd/Blu-Ray/VOD

Lumière