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NIGHT TRAIN TO LISBON (2013) Train de nuit pour Lisbonne - Cinemaniacs.be
NIGHT TRAIN TO LISBON
Train de nuit pour Lisbonne




Raimund Gregorius, un enseignant suisse, abandonne ses cours et sa vie bien rangée pour s’embarquer dans une aventure palpitante qui l’entraînera dans un voyage jusqu’au cœur de lui-même.



Du passionnant et stimulant roman de Pascal Mercier, Bille August a tiré un film qui manque d’envergure et de personnalité. De deux choses l’une. Ou le spectateur n’a pas lu le livre de l’auteur suisse (c’est bien son droit !)et il va voir le film attiré par un casting impressionnant. Ou il est curieux, et peut-être anxieux, de voir l’adaptation d’un de ses livres de chevet (pourquoi pas ?). Dans les 2 cas, il risque fort d’être déçu. Bien sûr, le casting est superbe, J.Irons en tête. Mais il n’est malheureusement pas très homogène, une Tour de Babel européenne où, curieusement, tout le monde parle l’anglais, et le portugais banni. Lisbonne n’est plus un personnage à la fois séduisant et secret, mais une ville pittoresque, sans mystère particulier. Le fil conducteur est le livre de souvenirs et de réflexions d’un jeune étudiant issu d’une famille salazariste ultra-catholique, brillant, révolté contre la condition humaine, sombre, écorché vif, qui passera dans la résistance à la dictature.. Le film donne un écho à ces méditations sur la beauté, le sens(ou le non-sens) de la vie, la révolte contre Dieu. Mais elles nous sont servies en vrac, par la voix-off très british de J.Irons, et cette prose vibrante de désespoir devient au cinéma un ennuyeux bavardage, sans que ce merveilleux acteur y soit pour quelque chose. A mesure que Gregorius progresse dans sa lecture et dans la découverte des principaux acteurs d’un drame dont les plaies ne se sont jamais refermées, il se découvre lui-même, et une inattendue proximité se construit entre l’effacé professeur suisse et le flamboyant médecin-philosophe portugais. Dommage que le sentimentalisme étouffe parfois cette voie qu’on aurait aimé explorer davantage. Le cinéma n’est sans doute pas armé pour rendre la complexité d’un monde basé d’abord sur le verbe, il aurait fallu une transposition audacieuse d’un langage à un autre. On sent B.August au contraire gêné dans sa volonté de contracter le temps et de simplifier. Restent le plaisir de retrouver des acteurs qui ont été et qui sont encore aujourd’hui. Des « anciens », qui incarnent des survivants plutôt que vivants, qui retrouvent, lors des incessants flashbacks, les rêves et les cauchemars de leur jeunesse dans l’ époque troublée du salazarisme, plutôt bien reconstitué dans ses aspects les plus barbares et les plus violents. Les jeunes acteurs qui les font renaître sont dignes de leurs prestigieux aînés.

Jean-Pierre Sculier









2013
Allemagne Portugal Suisse
Romance
1h50


Realisateur

Bille
August




Acteur

Jeremy
Irons

(Raimund Gregorius)


Mélanie
Laurent

(Jeune Estefânia)


Martina
Gedeck

(Mariana)


August
Diehl

(Jeune Jorge O'Kelly)


Bruno
Ganz

(Jorge O'Kelly)


Jack
Huston

(Amadeu)


Tom
Courtenay

(João Eça)


Lena
Olin

(Estefânia)


Charlotte
Rampling

(Adriana de Prado)


Christopher
Lee

(Père Bartolomeu)


Burghart
Klaussner

(Judge Prado)


Scenariste

Greg Latter

Ulrich Herrmann

Producteur

Kerstin Ramcke

Peter Reichenbach

Günther Russ

Compositeur

Annette Focks

Date de Sortie

Belgique
11/09/2013
DVD
27/11/2013
BLU RAY
27/11/2013

Distributeur

Paradiso Filmed Entertainment

Distributeur dvd/Blu-Ray/VOD

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