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THE TWO FACES OF JANUARY (2013) - Cinemaniacs.be
1962. un couple d’américains très élégants, le charismatique Chester MacFarland (Mortensen) et sa jeune épouse Colette (Dunst) viennent d’arriver à Athènes. A l’Acropole ils font la rencontre de Rydal (Isaac), un jeune guide touristique, américain mais parlant grec, arnaqueur de touristes à l’occasion.Séduit par la beauté de Colette et impressionné par l’argent et le raffinement de Chester, Rydal accepte sans hésiter leur invitation à dîner. Mais les Mc Farlands sont moins lisses qu’il n’y paraît. Dès son arrivée dans leur hôtel luxueux, Rydal est sommé par Chester de l’aider à déplacer le corps inanimé d’un homme, qui l’aurait soi-disant attaqué. Rydal accepte spontanément, mais les évènements s’enchaînent et il se retrouve vite entrainé dans un engrenage malsain, piégé. Son attirance de plus en plus grande pour la vulnérable Colette, qui y semble sensible, rend Chester fou de jalousie. La tension entre les deux hommes devient palpable, insoutenable. Leur voyage les entrainera de la Grèce à la Turquie, jusqu’à l’issue, terrible, dans le dédale d’allées du Grand Bazaar d’Istanbul.
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Une plaisante adaptation d’un excellent roman de Patricia Highsmith(1964)Le réalisateur Hossein Amini a choisi la voie la plus classique, celle du film noir à l’ancienne sans chercher à surprendre mais au contraire en restant au plus près de l’intrigue romanesque, de l’ambiance solaire des décors qui contraste si bien avec la face obscure des personnages. Nous restons au début des années 60, 2 touristes américains comme on n’en fait plus promènent leur élégance fortunée sur l’Acropole. Ils flânent, apparemment heureux d’être là, ensemble. Certaines images ressemblent à de jolies cartes-postales touristiques : le film n’est pas exempt de clichés, il n’y pas de choc à espérer du côté de la mise scène. Soyons bon public, on peut apprécier que la lumière puisse si soudainement et si violemment révéler des personnages bien plus troubles qu’à première vue. Le vernis de la culture va disparaître, Chester Macfarlane n’est qu’un escroc en cavale, l’amour mêlé d’une sorte de tendresse paternelle pour la jeune épouse explosera en une jalousie féroce et tueuse. Viggo Mortensen donne à son personnage la perversité dont on ne sait si elle n’est pas mêlée de folie. L’acteur impose, une fois de plus, une présence et une force qui éloignent du film le danger de banalité qui pouvait le menacer. Oscar Isaac, dans un rôle d’escroc de moindre envergure bien vite dépassé par les événements dramatiques qui l’enchaînent à Chester malgré lui, réussit son face à face. Belle démonstration, une de plus, que la fatalité n’arrête pas de jouer ses mauvais tours, entraînant ses victimes dans des scénarios dont ils ne sortiront pas indemnes. La passion amoureuse de ces 2 hommes si différents pour la même femme
(Kirsten Dunst, jolie mais un peu fade…mais à chacun ses passions) n’étant pas le moindre de ces pernicieux coups du sort.
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