Michel Ressac 35 ans sans situation précise passe son temps à ne rien réussir... Sa vie va pourtant changer du tout au tout quand un matin un appel téléphonique va lui annoncer qu’il vient de gagner le repas de sa vie avec son idole Eddy Merckx. C’est pour lui l’occasion inespérée de se « rabibocher » avec son père avec qui à son grand regret il
ne partage plus grand chose mis à part la passion du vélo...
Gentil et sympa, le film de Mathieu Donck. On boirait bien une chope ou deux avec Michel Ressac (François Damien), on jouerait volontiers les potaches impertinents avec ce sale gamin de Kevin (formidable Cédric Constantin) .Et on comprend que Michel ait envie d’emmener Christine (Audrey Dana) dans un road-movie au terme duquel leur amour passé va se enflammer. Et vive la famille recomposée qui est au bout du chemin ! Oui mais voilà, la gentillesse et la sympathie cachent mal la minceur du scénario et ne suffisent pas à elles seules à assurer l’intérêt du film. Les gags et le comique des situations arrachent tout au plus un sourire un peu ennuyé. Quant à la charge sociale, certaines dérives de la société de consommation et l’exploitation de la crédulité populaire, elle est loin d’apporter sur le sujet un regard neuf. On ne peut pas affirmer non plus que l’interprétation donne dans la nuance, en particulier celle de François Damien, toujours prévisible. Quant aux personnages secondaires censés apporter un peu de densité à l’histoire, ils manquent d’un minimum de vérité. A tous les étages, le film manque d’envergure et d’ambition et ne dépasse que rarement les conventions d’un honnête téléfilm.