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AU CUL DU LOUP (2011) - Cinemaniacs.be
AU CUL DU LOUP




Christina, bientôt 30 ans, vit dans la région de Charleroi, avec son petit ami Marco. A la mort de sa grand-mère, elle hérite d’une maison en Corse. Dans son entourage, personne ne semble savoir pourquoi la vieille dame possédait cette maison. Sa famille presse Christina de vendre son bien. Mais elle s’y refuse. Elle veut comprendre pourquoi sa grand-mère lui a laissé cet étrange legs. Elle voit aussi en cet héritage une occasion unique de remettre en question sa vie monotone. Sur un coup de tête, elle part seule à la découverte de sa maison. Ce voyage va chambouler son existence. Et celle de ses proches



Portée tout entière par cette épatante actrice qu’est Christelle Cornil(Christina), l’histoire a le charme sympathique de la simplicité. Le film en porte les limites et, s’il n’a pas envie d’être indulgent, le spectateur le trouvera même d’un simplisme schématique. Entre la banlieue grise de Charleroi, où elle vit depuis 30ans, et ce village corse où le hasard d’un héritage lui donne l’occasion de prendre racine, le cœur de Christina ne balancera pas longtemps. Tout à son amour pour »L’Ile de Beauté », P.Duculot cède parfois à une vision rousseauiste de la terre et de ses habitants, rudes mais braves, taciturnes mais hospitaliers. Ne manquent ni les troupeaux de chèvres ni les polyphonies (corses, évidemment !). Dommage que le film, et donc l’aventure de Christina, prennent parfois les apparences d’ne escapade touristique. Plus intéressante est la découverte progressive des silences et des non-dits qui ont cimenté jusque-là la cohésion et l’harmonie de la famille (du moins en apparence). Christina découvre et se découvre, et en même temps elle force père et mère à se redéfinir eux-mêmes par rapport à ce passé qui revient malgré eux à la surface. Qui était cette mystérieuse grand-mère qui un jour quitta la Corse pour l’Italie ? Le film néglige trop vite cette enquête qui aurait pu devenir passionnante et donner à la quête de Christina plus de profondeur et d’authenticité. Les personnages secondaires, qu’ils soient corses ou carolos, manquent parfois de vérité. Chacun porte son poids de stéréotypes et il n’est pas certain que R. D’Orazio puisse troquer sa célébrité de syndicaliste pur et dur contre celle d’acteur de cinéma : en tous cas, pas cette fois-ci ! Un film estimable (l’interprétation de C. Cornil !) mais inabouti à bien des égards.

Jean-Pierre Sculier









2011
Belgique
1h22


Realisateur

Pierre
Duculot




Acteur

Christelle
Cornil



François
Vincentelli



Marijke
Pinoy



Jean-Jacques
Rausin



Roberto
d’Orazio



Date de Sortie

Belgique
25/01/2012
France
22/08/2012

Distributeur

Need Production







2013

Nomination Meilleure Actrice

Christelle Cornil