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I WISH I KNEW (2010) - Cinemaniacs.be
Shanghai, fascinante mégalopole portuaire, a connu d'immenses bouleversements depuis 1930 : révolutions politiques et culturelles, assassinats, flux de population. Dix-huit personnes se remémorent leurs vies dans cette cité en perpétuelle évolution, leurs expériences personnelles, comme dix-huit chapitres d'un roman.
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En 2004, Nobody Knows avait été salué au Festival de Cannes et obtenu le Prix d’interprétation masculine. Dans son dernier film, Hirokazu Kore-Eda prouve une nouvelle fois son attachement au monde des enfants, riche de tant de rêves et que la vie n’a pas encore eu le temps d’abîmer. Toute la poésie du film repose sur la capacité d’émerveillement d’une bande d’enfants qui s’inventent un univers couleur vif-espoir, si différent de celui, gris et poussiéreux, des adultes. . Pas bien reluisants, ces adultes, aigris par leurs échecs, rarement à la hauteur de leurs ambitions, un peu lâches, plutôt paumés. Si les enfants pouvaient ne pas devenir comme eux ! Parmi ceux-ci, 2 frères, éloignés l’un de l’autre par le divorce de leurs parents, feront tout pour se retrouver et entretiennent l’espoir qu’ils pourront revivre ensemble, tous les 4. Pour cela, il faudrait un miracle, et ils y croient ! Nous sommes loin du Japon high-tech des clichés publicitaires, le quotidien est celui d’une petite ville apparemment très peuplée, menacée par un volcan en éruption qui verse régulièrement ses pluies de cendres. Symbole d’un empoussièrement de la vie ? Dans ce chaos menacé de vies sans issue, l’énergie de ces jeunes ados n’en est que plus impressionnante et nécessaire.
Malheureusement, un sous-titrage déficient rend parfois la compréhension du dialogue difficile, jusqu’à l’absurde. Un texte bâclé qui ne permet pas d’apprécier comme il se devrait la générosité du film, heureusement traduite par d’autres moyens, ceux d’une mise en scène et d’une interprétation brillantes.
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