Le film retrace les mésaventures d’un braqueur de banques (Albert Dupontel) accusé des crimes commis par son ancien compagnon de cellule, un serial killer (Stéphane Debac). S’évadant de prison, il se lance sur les traces du tueur, mais il est lui-même traqué par une femme policier (Alice Taglioni). Une course-poursuite haletante s’engage entre les trois protagonistes à travers la France profonde (zones industrielles, lotissements et petits villages
Un polar à la Française, un divertissement musclé, vu un jour sans déplaisir, oublié sans remords le lendemain. Telle est peut-être la loi du genre, la série B à laquelle appartient, sans déshonneur, le dernier film d’Eric Valette. A chacun son divertissement ! Celui-ci ne manque pas de vitamines, ni de personnages bien à leur aise dans les conventions du genre. On est tout ébahi d’assister à une nouvelle métamorphose de l’acteur-caméléon Dupontel. C’est qu’en prison -pas lui, son personnage- il a dû avoir le temps de se muscler à en rendre agressifs les autres détenus. En cavale, il court, il grimpe, il castagne avec une économie de moyens et de paroles qui rappellent de lointains prédécesseurs, lesquels font encore aujourd’hui les beaux jours des soirées télévisées. Avec ses personnages clairement identifiés, le braqueur devenu proie, le tueur en séries pervers et manipulateur, la policière sexy dont le charme augmente à mesure qu’elle poursuit et poursuit encore, le film semble promis pour longtemps aux mêmes délices du prime time. En attendant, souhaitons-lui une belle carrière en salle. La conviction des comédiens fait oublier le caractère conventionnel de leurs personnages. L’action est soutenue, l’univers carcéral avec ses matons vicieux en prend pour son grade, même si on est loin de la charge implacable de Prophète .Bref, le cahier des charges du film de genre est respecté.