Billie et Louis ont la chance de s'aimer passionnément et d'avoir une famille. Jusqu'au jour où une terrible nouvelle vient faire basculer leur existence et celle de leurs proches. Marie, l'amie de Billie, sa confidente et comédienne reconnue, redouble d'acharnement pour donner la vie tandis qu'Alice son infirmière, combattante pour la liberté, lui maintient que la vie c'est maintenant et dans l'instant. C'est un film sur l'amour, sur l'espoir et sur la certitude que la force de la vie, malgré les plus dures épreuves, reprendra toujours le dessus.
Le premier film de Karine Silla déborde de tendresse et de bons sentiments au point qu’il en devient parfois indigeste. La réalisatrice a voulu une approche chorale du quotidien et faire se rencontrer des hommes et des femmes auxquels il est facile de s’identifier à travers leurs difficultés du moment, les drames et les tragédies qui bousculent brutalement leurs vies.
Chassé-croisé et enchevêtrement des tristes et banales réalités humaines : amitié, désir d’enfant, amour, famille, mort, adolescence, prostitution, le tout dans une grande ville(Paris) qui accentue les solitudes et les désarrois, rien ne manque à l’appel des questions existentielles pour magasines spécialisés.
On feuillette le film sans grande passion, sans trop d’ennui non plus grâce aux actrices qui parviennent parfois à rendre touchante la banalité de ce( celles) qu’elles incarnent. V. Gallino et E. Zylberstein arracheraient des soupirs d’émotion aux plus endurcis des critiques, heureusement pour la réputation du film ainsi sauvée de justesse. Car rien d’autre ne vient transcender le film, ni la mise en scène, conventionnelle, d’un scénario sans âme, ni la musique, sirupeuse jusqu’à l’indigestion, elle aussi.