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NOWHERE BOY (2010) - Cinemaniacs.be
Nowhere Boy raconte l’histoire du jeune John Lennon. Liverpool, 1955. Lennon est un teenager solitaire, curieux et étroit d’esprit qui grandit dans une Liverpool délabrée. Deux femmes remarquables se disputent son amour : Mimi, sa tante qui l’a élevé et Julia, sa mère fanatique qui l’a abandonné. Aspirant à une famille normale, John trouve refuge dans la musique. Son talent créatif trouve des affinités toutes particulières avec le talent du jeune Paul McCartney. Quand John démarre une nouvelle vie, le passé ressurgit et l’emmène vers une tragédie à laquelle il ne peut échapper.
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Non, ce n’est pas un film sur l’épopée des Beatles .Il s’arrête au moment où John annonce à sa tante son départ pour Hambourg. C’est à la transformation d’un enfant tourmenté en adolescent révolté que le spectateur assiste. John cherche à tracer sa propre voie, dans une société elle-même avide de plaisir et de liberté. La réalisatrice donne à son film le rythme énergique qui traduit la volonté de vaincre les silences familiaux, les tabous et les rigidités du conformisme petit bourgeois. Aaron Johnson insuffle à son personnage toute l’énergie d’un désespoir et d’une colère que seule la musique (encore pour un temps celle des idoles du moment) parvient à canaliser.
Nowhere Boy est un très émouvant film d’amour, celui que l’on cherche à reconquérir, celui que l’on ne parvient pas à exprimer,ou alors très maladroitement. Anne–Marie Duff est une mère aussi aimante qu’immature,incapable de donner à son fils l’attachement stable qu’il cherche en elle avec rage. Kristin Scott Thomas, qui glisse d’un personnage à l’autre avec un talent superbe, incarne la tante de John, la mère de substitution, qui a choisi le silence et la discrétion, à moins qu’elle ne soit enfermée dans ses préjugés. Elle aussi aime l’adolescent, mais avec la difficulté de le dire.
Un film qui rappelle avec force que les êtres que l’on croit d’exception sont eux aussi faits de doutes, de déchirements…… et de joies.
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