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BIN JIP (2005) Locataires - Cinemaniacs.be
Tae-suk arpente les rues à moto. Il laisse des prospectus sur les poignées de porte des maisons. Quand il revient quelques jours après, il sait ainsi lesquelles sont désertées. Il y pénètre alors et occupe ces lieux inhabités, sans jamais rien y voler. Il va même jusqu’à laver le linge et réparer les objets cassés qui l’entourent. Un jour, il s’installe dans une maison aisée où habite Sun-houa, une femme maltraitée par son mari. Dès qu’il découvre sa présence, il quitte les lieux. Pourtant, ne pouvant l’oublier, il revient sur ses pas pour l’emmener avec lui. Dès lors, d’appartements en villas, de demeures en maisons, le couple partage en silence la solitude qui les unit. Alors que tout le monde cherche à les séparer, un étrange lien aussi puissant qu’invisible semble les confondre
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Un petit cambrioleur pas comme les autres (il puise dans le frigo mais s’acquitte en faisant le ménage) s’insinue dans la vie d’une femme comme les autres (en butte aux brutalités quotidiennes d’un mari jaloux et monstrueusement égocentrique). Quand Bin-Jip a-t-il décollé du réel pour atteindre le rêve et la pure poésie ? C’est à peine si nous l’avons senti, tant la transition est subtile. Un esthétisme raffiné, des plans sublimes (le dernier est inoubliable), des personnages obsédants : Kim a reproduit le miracle de Printemps, été, automne, hiver et..printemps, et son élégie à l’amour fou sera le grand moment cinéphilique de la saison |
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2006
Cinq finalistes
Grand Prix UCC
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