Une guerre civile fait rage dans un vaste paysage apparemment inhabité. Alors que les hommes se battent et meurent, une femme muette recherche son fils qui a été kidnappé par des trafiquants d'organes. Elle est accompagnée du « Steppenwolf », un ancien détenu réformé, désormais endurci et devenu un enquêteur impitoyable. Ils ressemblent à un couple étrange, mais sont déterminés à mener à bien leur mission, en supprimant tous les obstacles – pour la plupart humains – sur leur chemin.
Adilkhan Yerzhanov, cinéaste kazakh, nous offre son septième film, plongeant le spectateur dans un monde apocalyptique où règne une brutalité impitoyable. Son œuvre, à mi-chemin entre western et road movie, est un ballet de sang et de fureur accompagné par la musique envoutante de Galymzhan Moldanazar. Dans ce tableau cinématographique, le paysage kazakh lui-même devient un personnage à part entière, imprégnant chaque scène de sa grandeur.
Bien que le long métrage fasse référence au roman "Le Loup des steppes" d’Hermann Hesse, le parcours initiatique conté par le cinéaste ne suit pas exactement les traces de l'œuvre littéraire. Dans un no man’s land brumeux, deux acteurs kazakhs se lancent dans un double voyage, mêlant exploration intérieure et quête de vengeance.
Après le succès retentissant de son précédent film ASSAULT, Yerzhanov continue d'explorer les méandres de l'âme humaine dans un univers visuellement saisissant et hypnotique.