Dieu ne joue pas aux dés. Mais les banquiers, oui. C’est peut-être pour cela que le moine de l’ordre des Chartreux Roberto Salus a été invité en secret à une réunion du G8, avec une rock star et une auteure de best-sellers pour enfants. Le religieux se rend ainsi en Allemagne. Avant de monter dans la voiture qui doit le conduire au superbe Grand Hôtel Kempinski de Heilingedamm (où fut organisée en 2007 une réunion du G8 qui fit polémique), il achète un petit dictaphone et enregistre une poésie en napolitain de Ferdinando Russo. Après un dîner avec des ministres influents venus des quatre coins du monde (tous montrés avec ironie en train de faire la queue pour approcher la rock star qui chante « Walk on the Wild Side » de Lou Reed), on comprend les raisons de la présence ici du religieux peu accoutumé à tout ce protocole, lui qui pratique plus volontiers le jeûne et la méditation. Daniel Roché, le chef du Fonds monétaire international, veut en effet se confesser, car il a obtenu de la vie tout ce qu’il souhaitait, mais souffre à présent d’une tumeur fatale. Juste après leur rencontre, Roché est retrouvé mort, apparemment par suicide. Les ministres sont en effet réunis pour discuter de l’adoption d’une mesure secrète qui aura pour effet de briser les pays les plus pauvres, or le moine silencieux vient de recevoir la dernière confession du cynique directeur du FMI ! De fait, dans toutes les langues, les ministres et autres invités de la conférence ainsi que ses organisateurs vont essayer d’interroger le moine. Ce qu’ils ignorent, c’est que Salus est là pour semer le doute dans les esprits des seigneurs de l’économie mondiale, déranger leurs certitudes, les porter à se rendre compte qu’ils sont en train de commettre une grave erreur et révéler leurs faiblesses et autres malheurs.