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L'HISTOIRE DE L'AMOUR (2016) - Cinemaniacs.be
L'HISTOIRE DE L'AMOUR


A New York, la jeune Alma ne sait comment surmonter la mort de son père. Elle croit trouver la solution dans un livre que sa mère traduit de l'espagnol, et dont l'héroïne porte le même prénom qu'elle. Non loin de là, un très vieil homme se remet à écrire, ressuscitant la Pologne de sa jeunesse, son amour perdu, le fils qui a grandi sans lui. Et au Chili, bien des années plus tôt, un exilé compose un roman...



On aime bien le cinéma de Radu Mihaileanu, sa générosité, son humanisme, son humour, sa tendresse. Son esprit de tolérance aussi. Autant de qualités que l’on retrouve dans son dernier film même si l’émotion se disperse dans trop de chemins de traverse et n’a dès lors pas la même intensité que dans Va, vis et deviens, ou dans le Concert. Le spectateur passe d’un lieu à un autre, d’un temps à un autre, de la Pologne sur le point d’être envahie par les nazis, où les juifs qui le peuvent fuient la barbarie qui les attend, aux quartiers les plus populaires du New-York d’aujourd’hui. Le spectateur est bien sûr coutumier de ce genre de va-et-vient, souvent la mesure de vies contrariées et ballotées par le hasard ou le destin. Ici, le passage semble parfois artificiel. Si les personnages jeunes sont magnifiques de beauté (qui ne serait amoureux d’Alma, interprétée par Gemma Atterton ?) et de spontanéité, projetés dans des rêves d’avenir où se croisent ambition créatrice, amour et amitié, certains de ces personnages devenus vieux ne sont plus que la caricature d’eux-mêmes. On comprend que la vie les a cabossés mais pourquoi Derek Jacobi et Eliott Gould surjouent-ils à ce point que la tendresse qu’on peut avoir pour eux se transforme parfois en exaspération. Quant aux jeunes d’aujourd’hui, ils n’ont assurément pas la même profondeur que leurs ancêtres, et même si eux aussi s’interrogent et se cherchent, il leur arrive de ressembler à des ados de séries américaines ! Pas sûr que le passage de Mihaileanu vers l’Amérique ait réussi à son cinéma tellement européen ! Ajoutons que le dialogue recèle trop de phrases sentencieuses sur l’incapacité d’aimer l’autre, de faire le bien etc. Et que la musique de Armand Amar (déjà compositeur de la musique du Concert) hystérise certaines scènes, et qu’un peu plus de retenue, ici aussi, aurait donné’ au film moins de clinquant et plus de sobriété ! Voilà donc un film qui offre de vrais et beaux d’émotion mais qui est trop visiblement pétri de bonnes intentions.

Jean-Pierre Sculier


Scènes coupées (9'39)











2016
USA France Canada Roumanie
Drame
2h16


Realisateur

Radu
Mihaileanu




Acteur

Derek
Jacobi

(Léo Gursky)


Gemma
Arterton

(Alma Mereminski)


Sophie
Nélisse

(Alma Singer)


Elliot
Gould

(Bruno Leibovitch)


Scenariste

Radu Mihaileanu

Producteur

Radu Mihaileanu

Xavier Rigault

Marc-Antoine Robert

Compositeur

Armand Amar

Date de Sortie

Belgique
16/11/2016
DVD
14/04/2017
France
09/11/2016

Distributeur

Cinéart

Distributeur dvd/Blu-Ray/VOD

Cinéart