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MY LITTLE PRINCESS (2011) - Cinemaniacs.be
MY LITTLE PRINCESS




Violetta, 10 ans, est élevée par sa grand-mère roumaine, Mamie, arrivée en France il y a quarante ans avec sa fille Hannah. Elles vivent dans un tout petit appartement en bordure du périphérique. Leur quotidien est ponctué par les apparitions de Hannah, la mère de Violetta, une photographe fantasque qui subvient plus ou moins aux besoins de la famille grâce au "mécénat" de son ami Ernst, peintre célèbre. Hannah, propose un soir, un nouveau jeu à sa fille : poser pour elle, maquillée, déguisée. Rapidement les photos plaisent, intriguent, déroutent. Violetta, poussée par sa mère, se prend au jeu, devient la petite princesse du milieu branché parisien. Entre, sa vie de jeune star provocante et sa vie de petite fille élevée par Mamie, les repères de Violetta se brouillent, le conte de fée devient souffrance... A travers l'histoire de ces trois femmes, faite d'humanité, de tendresse et de violence, Eva Ionesco propose une peinture des années 70 et une réflexion sur les limites de la liberté artistique.


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Ce premier film de la photographe Eva Ionesco dérangera même ceux qui acceptent que le cinéma est parfois fait pour déranger ! C’est qu’il nous replonge dans une époque pas si lointaine (les années 70) où la création artistique se voulait sans tabou ni frein. Ainsi la pédopornographie apparaît-elle dans les milieux artistiques branchés de l’époque comme une forme d’expression digne d’être explorée. Comme, par contraste, notre époque apparaît bien puritaine ! Les photos, chaque fois un peu plus provocantes, que Hannah prend de sa propre fille Violetta, s’exposent, s’affichent et se vendent pour le plaisir non dissimulé des plus offrants. L’histoire de cette toute jeune fille, c’est celle d’une enfance saccagée, d’un corps volé, de rêves et de désirs mutilés. Si le film est largement autobiographique, il est, heureusement pour le spectateur, plus un cri de révolte qu’un règlement de comptes. Isabelle Huppert donne une force fascinante et inquiétante à une femme hystérique, délirante, qui est incapable de créer avec sa propre enfant un rapport d’amour et d’affection dans une normalité constructive. Lui fait face la jeune actrice Anamaria Vartolomei, qui donne beaucoup de force elle aussi à la révolte de son personnage et à l’ambiguïté des sentiments d’amour-haine qu’elle éprouve pour sa mère. Les personnages masculins-secondaires- se distinguent surtout par leur veulerie ridicule. Si le film a le mérite de poser de fort bonnes questions –les limites de la liberté de la création artistique par exemple-, le scénario pèche parfois par un manque de rigueur et alourdit le film de redites et d’insistances qui finissent par le faire paraître bien long. Défauts inhérents à un premier film ? Eva Ionesco a sans doute le talent nécessaire pour s’en libérer dans une œuvre prochaine.

Jean-Pierre Sculier

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2011
France
Drame
1h42


Realisateur

Eva
Ionesco




Acteur

Isabelle
Huppert

(Hanah)


Anamaria
Vartolomei

(Violetta)


Georgetta
Leahu

(Mami)


Denis
Lavant

(Ernst)


Louis-Do
de Lencquesaing

(Antoine Dupuis, l'éditeur)


Pascal
Bongard

(Jean)


Joe
Sheridan

(Arnaud)


Scenariste

Eva Ionesco

Compositeur

Bertrand Burgalat

Date de Sortie

Belgique
19/10/2011
DVD
13/02/2012
France
29/06/2011

Distributeur

ABC distribution

Distributeur dvd/Blu-Ray/VOD

Twinpics



Sur le web Belgique










2012

Nomination Meilleur Espoir Féminin

Adèle Haenel

Nomination Meilleur Espoir Féminin

Céline Sallette

Nomination Meilleur Premier Film

Nomination Meilleurs Costumes