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LES BIEN-AIMES (2011) - Cinemaniacs.be
LES BIEN-AIMES




Dans les années 60, Madeleine quitte Paris pour rejoindre son nouveau mari Jaromil à Prague. L'arrivée des chars russes dans la ville marquera leur séparation et Madeleine rentrera en France. Dans les années 90, Véra , la fille de Madeleine, tombe amoureuse à Londres d'Henderson qui, lui, se sent incapable de l'aimer. Madeleine et Vera chantent à tour de rôle la fin du vingtième siècle, avec une légèreté têtue, sans laquelle elles risqueraient bien de succomber.


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Présenté hors compétition au récent Festival de Cannes, le film de Christophe Honoré a suscité des réactions très contrastées, de la critique la plus sévère à l’éloge inconditionnel. Il ne nous a semblé ni médiocre ni passionnant. Dans cette sinueuse et longue-trop longue-histoire(le film fait 2H20), les bons moments alternent avec des tunnels d’ennui, l’originalité voisine curieusement avec les clichés. On est séduit par les comédiens qui ont l’air d’y croire et de bien s’amuser, mais on est parfois peiné de les voir empêtrés dans des situations à la limite du vraisemblable. Deneuve joue à être Deneuve, Garrel vous a pris un petit air de J-P Léaud, et les personnages tchèques semblent comme égarés d’un roman de Kundera (inattendu et réjouissant M. Forman, tout de même). Le temps passe sur 2 générations de femmes (l’histoire commence en 1963 et se termine en 2008), leur apprentissage de l’amour. Dans la légèreté pour la première, symbolisée par la blondeur agressive de L .Sagnier. De la joie de vivre intensément à l’angoisse pour la seconde, magnifiquement incarnée dans ses contradictions douloureuses par C. Mastroianni. Les sentiments voyagent dans le temps et l’espace mais le film gagne en noirceur à mesure que l’on s’approche de notre époque : la perte d’une certaine innocence rend de plus en plus difficiles les envolées sentimentales, grandes ou petites. Dommage que cette perte de l’insouciance ne soit vue qu’à travers ses causes les plus attendues, sida, terrorisme, sans guère d’approfondissement. Et les chansons ? Difficile de faire aussi bien que le maître, J.Demy. Plaquées dans la narration à des moments qui ne semblent pas toujours opportuns, elles ne réussissent pas à sublimer la banalité du quotidien et encore moins à transformer les clichés en sentiments. Si le film ne manque pas d’ambitions, il n’en est pas vraiment à la hauteur et laisse une regrettable impression d’originalité inaboutie.

Jean-Pierre Sculier

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2011
France
Comédie dramatique
2h20


Realisateur

Christophe
Honoré




Acteur

Catherine
Deneuve

(Madeleine)


Ludivine
Sagnier

(Madeleine jeune)


Marcello
Mastroianni



Chiara
Mastroianni

(Véra)


Louis
Garrel

(Clément)


Milos
Forman

(Jaromil)


Paul
Schneider

(Henderson)


Radivoje
Bukvic

(Jaromil Jeune)


Michel
Delpech

(Gouriot)


Scenariste

Christophe Honoré

Producteur

Pascal Caucheteux

Compositeur

Alex Beaupain

Date de Sortie

Belgique
24/08/2011
DVD
18/01/2012
France
24/08/2011

Distributeur

Lumière







2012

Nomination Meilleure Musique Originale